University of Toronto
Barbara Sherwood Lollar et ses collègues ont fait la une dans le monde entier lorsqu’ils ont découvert que de l’eau ancienne jaillissait des fractures de la roche dans des mines situées à plus de deux kilomètres de profondeur à Timmins (Ontario) et en Afrique du Sud. Leur analyse de cette eau vieille d’un milliard d’années révèle qu’elle contient des composés chimiques utiles sur le plan biologique et beaucoup plus d’hydrogène gazeux qu’on le croyait auparavant. Ces conditions sont similaires à celles qu’on trouve près des évents sous-marins, qui abritent des écosystèmes microbiens prospères.
Mme Sherwood Lollar avance l’hypothèse que de tels processus chimiques pouvaient exister en profondeur sur Mars. La NASA a d’ailleurs déjà découvert des roches d’un âge et d’une géologie comparables sur cette planète.
Les travaux de Mme Sherwood Lollar changent notre conception l’âge des eaux souterraines anciennes et permettent d’approfondir notre connaissance des réactions chimiques qui produisent l’énergie essentielle à la vie microbienne en profondeur. Les résultats pourraient éventuellement servir à organiser une expédition sur Mars et à approfondir notre compréhension des processus géochimiques en jeu dans l’élimination des déchets et le nettoyage des eaux souterraines.