The University of British Columbia
La mâchoire est l’os le plus mobile du visage humain. Elle est essentielle à la réalisation d’actions de base comme parler, manger et respirer. Les lésions à la mâchoire ont donc des répercussions considérables sur la qualité de vie des gens; chaque année, 700 000 personnes dans le monde reçoivent un diagnostic de cancer de la tête et du cou et sont susceptibles de vivre avec ces répercussions. Si les implants de reconstruction assurent une grande partie de la fonction originale de la mâchoire, la complexité et la finesse de la structure osseuse et dentaire de celle-ci font en sorte qu’il est difficile pour les patients d’en recouvrer le plein usage et toute la souplesse.
Amir Abdi met au point de nouvelles façons de modéliser et de prédire les résultats de la reconstruction de la mâchoire. Ce doctorant de la University of British Columbia utilise des images obtenues par balayage tridimensionnel, suivi du mouvement, imagerie par résonance magnétique et tomographie par ordinateur pour examiner les structures anatomiques et les mouvements qui participent à la mastication et à la déglutition et créer un modèle de mâchoire personnalisé pour les patients. Le chercheur et son équipe se servent ensuite de ce modèle pour évaluer les traitements possibles et prédire si l’implant fonctionnera bien. Ils réévaluent les patients après l’intervention chirurgicale et comparent leurs prévisions aux résultats obtenus de manière à perfectionner le processus jusqu’à l’obtention d’un modèle de prévisions fiable.
Les travaux de M. Abdi représentent un pas important en matière de médecine personnalisée; ils aideront les ingénieurs qui conçoivent les implants, ainsi que les chirurgiens, à planifier les traitements de manière efficace et, par le fait même, à améliorer la qualité de vie des patients ayant subi une reconstruction au Canada et ailleurs dans le monde.