Quand on pense à tous les problèmes qui nuisent au système de soins de santé ici ou qui touchent les populations des pays en développement, certains ne devraient pas exister. Des millions de personnes meurent chaque année de la tuberculose, car il n’existe aucune bonne façon de diagnostiquer la maladie sur le terrain et de déterminer le traitement approprié. À l’heure actuelle, un échantillon est prélevé du patient et ensuite envoyé à un laboratoire qui peut être à 10 ou 100 kilomètres. Envoyer l’échantillon et attendre les résultats prend beaucoup de temps. Donc nous élaborons des outils pour diagnostiquer la maladie beaucoup plus rapidement.

Nous étions tous les deux curieux à propos des nanomatériaux et de leurs applications. Shana a de vastes connaissances en chimie des acides nucléiques, c’est-à-dire en chimie de l’ADN. Et moi, je m’intéresse aux nanomatériaux à titre d’ingénieur qui souhaite produire des matériaux avec de meilleures propriétés. Alors, en travaillant ensemble, Shana, nos équipes et moi avons été en mesure, après la validation de principe d’un dispositif extrêmement précis de détection de l’ADN, d’en arriver à quelque chose qui peut être fabriqué sur une plateforme commercialisable.

En 2010, nous estimions que la technologie était suffisamment mature pour quitter le laboratoire et devenir le fondement d’une entreprise, alors nous avons démarré Xagenic. Nous prévoyons appliquer la technologie aux problèmes qui sont inhérents aux pays en développement.

Shana et son équipe font avancer cette technologie en vue de la commercialiser avec Xagenic, ce qui aura une incidence révolutionnaire sur les soins de santé. Cette technologie changera la façon dont les maladies sont diagnostiquées.

On prélève un échantillon du patient et on le met dans une cartouche. On insère la cartouche dans l’appareil de test et on obtient les résultats, donc un diagnostic, 20 minutes plus tard. C’est très stimulant de voir une technologie passer de l’étape de la validation de principe à un produit concret.